École des filles


« Des jardins et des hommes », « Les paysages sont des traversées »

« Des jardins et des hommes », « Les paysages sont des traversées »

09.07.2017

Été des 13 Dimanches

Rencontre avec Patrick Scheyder, Michael Lonsdale et Gilles A. Tiberghien

Rencontre le 9 juillet à 15h

Né en 1931, comédien de théâtre et de cinéma, Michael Lonsdale, est un artiste considérable. Il a reçu en 2010 le César du meilleur second rôle masculin pour son inoubliable interprétation de frère Luc dans le film Des Hommes et des dieux.

Il est aussi l'auteur d'une dizaine d'ouvrages, dont Mes Chemins d'espérance, chez Philippe Rey, et Petite Spiritualité des fleurs, chez Bayard.

Patrick Scheyder est un pianistecompositeur et improvisateur qui se lève à l'aube, du moins depuis qu'il est passé de la musique de chambre à la musique au vert. Il est le concepteur du festival Musiques aux Jardins , via lequel un collectif d'artistes se mobilise pour la biodiversité, dans 44 villes de France.

« Des jardins et des hommes »

Quoi de commun entre Michael Lonsdale le comédien, Jean-Marie Pelt, le biologiste, Edgar Morin le sociologue et Gilles Clément, le paysagiste? Leur amour des jardins, qu'ils veulent défendre et promouvoir. Chacun raconte, dans beau texte, très personnel, la relation qu'il entretient avec le jardin. En fonction de leurs domaines respectifs, de leur personnalité, de leur histoire, ces quatre personnalités portent sur les jardins des regards très différents. Pour Michael Lonsdale, le jardin renvoie à l'enfance, à certains films tournés en Angleterre, à la méditation autour de figures chrétiennes telles que sainte Thérèse ou François d'Assise. Il évoque pour Jean-Marie Pelt un grand-père merveilleux qui le lui a fait découvrir et qui l'a conduit à la recherche scientifique et la découverte de l'écologie. Il voit dans le jardinier celui qui sait faire vivre ensemble les plantes qui s'aiment. Pour Gilles Clément, le jardin est un espace d'expression, de contestation, de remise en cause de la société de consommation. Edgar Morin, lui, voit dans le jardin une oasis de liens amicaux, le symbole d'une civilisation du « bien vivre ». En fait pour tous, les jardins sont des lieux d'expression de défense de la biodiversité, où se créent et se vivent des relations d'amitié.

Gilles A. Tiberghien travaille à la croisée de l'histoire de l'art et de l'esthétique qu'il enseigne comme Maitre de Conférences à l'université de Paris-1 Panthéon - Sorbonne. Il est membre du comité de rédaction des Cahiers du Musée d'Art Moderne et rédacteur en chef des Carnets du Paysage. Il a publié, entre autres, Land Art aux éditions Carré, Nature, art, paysage chez Actes - Sud, Dans La Vallée, avec Gilles Clément, aux éditions Bayard, en 2009 ou encore  Paysages et jardins divers, aux éditions Mix, en 2015.

« Les paysages sont des traversées »

Les paysages ne sont pas des spectacles, de simples point-de-vue sur le monde. Penser ainsi c'est avoir une vision figée et statique de quelque chose que l'on pose face à soi comme un objet. Mais le paysage n'est pas un objet, c'est une relation et même une traversée, mentale ou physique que les voyages et les récits que nous en faisons nous rendent palpables. Ceux qui les transforment, artistes ou paysagistes, ne font que reprendre ces récits qu'ils poursuivent et enrichissent à leur façon.