Matthieu Dorval

du 11 Février au 19 Mars 2011

29 avenue de Matignon, Paris 8e

Land's end- Terres d'infini

Sur la haute page tendue du ciel et de la mer, Matthieu Dorval explore les tonalités
de bleu. La nature maritime d'Irlande, de Bretagne, de Galice, la nature atlantique de Matthieu Dorval est vierge de toute présence humaine. Une nature originelle où seule importe la toute puissance des éléments. Cette énergie primaire se traduit de retour à l'atelier en idées, en matières, en formes, en couleurs, en fluides. Face à la feuille blanche, à la toile vierge, une autre confrontation débute, tout aussi intense, violente, qui le renvoie à ce même vertige ressenti, au-dehors, sur les falaises, à cette même fragilité de l'instant, de lui-même, face à la démesure, au drame qui se noue.


« Ô Mer instance lumineuse et mer substance très glorieuse, nous t'acclamons enfin dans ton éclat de mer et ton essence propre », écrivait Saint-John Perse. Une lumière, une pureté,un éclat, une oraison. Toute l'oeuvre de Matthieu Dorval est en marche vers la mer. Tendue vers. Elle brille de tout son sel.


Matthieu Dorval est de ceux qui fréquentent l'altitude et qui fondent sur leur proie, le motif ; d'un geste large et fulgurant, il écrase son pinceau sur le papier humidifié. Le pigment dilué alors se déploie. Jusqu'à l'évidence du trait, son audace. Seules comptent la couleur, les éclaboussures, les gouttes, les taches, la matière.