Madeleine Grenier

du 6 Décembre au 23 Décembre 2013

29 avenue de Matignon

La peinture de Madeleine Grenier ne se soumet pas à la pesanteur, elle rompt les chaînes qui la lient, renie la destination originelle et s'élève librement dans l'espace signifiant la négation de sa condition humaine et affirme son désir de liberté et d'indépendance. Oeuvre qui se méfie des séductions : on la croit douce elle est puissante, on la croit vide elle est pleine, on la croit lisse elle est rugueuse, on la croit décorative belle et charmante, elle intériorise le mystère et le mystique.


Née le 5 novembre 1929 à Marseille d'un père breton et d'une mère marseillaise, Madeleine Grenier passe sa prime enfance à Alger, où son père, Jean Grenier est nommé professeur de philosophie au lycée avant d'occuper la même fonction à l'université du Caire.


Agée de 19 ans, Madeleine prend alors ses premiers cours de dessin et de composition aux Beaux-Arts du Caire, où la famille s'est installée.
Entre 1950 et 1952, la jeune femme fréquente l'Académie André Lhote puis l'Académie Ranson avec Gustave Singier. Quelques dessins au fusain plus tard, elle décide de se consacrer exclusivement à la peinture, particulièrement influencée par la lecture des textes de Conrad.


Bien que sa carrière artistique soit relativement brève, Madeleine Grenier aura présenté son travail lors d'expositions collectives – galeries Marcel Bernheim (1955-1957), Charpentier (1957), Bellechasse (1958-1959), de l'Ancienne Comédie (1960), de Messine (1965-1968), Claude Bernard 1968)… – et d'expositions personnelles – galeries Dupont de Lille (1957-1958), Massol (1960), Nane Stern (1972-1975-1977), Darial (1980-1981)… Ses toiles seront exposées chaque année entre 1961 et 1965 à l'occasion de nombreux salons – Réalités Nouvelles, Salon de mai, Salon d'automne. En février 1971, le musée des beaux-arts du Havre lui consacrera une importante exposition retraçant son itinéraire.


Aujourd'hui la galerie Françoise Livinec propose grâce à l'accrochage d'une quarantaine d'œuvres dans sa galerie parisienne de remettre en lumière cette artiste, disparue en 1982 et qui mérite amplement d'être (re)découverte.