Jean-Michel Coulon


Biographie


Jean-Michel Coulon naît en 1920 dans une famille bourgeoise protestante. Il vit à Paris.
Dès son enfance, il montre un talent inné pour le dessin. Il effectue de nombreux séjours en Allemagne et Autriche d'où il revient bilingue
À son adolescence, sa rencontre avec Picasso est probablement déterminante.
Il commence à se constituer une très belle bibliothèque artistique et suit des études classiques à Henri IV puis à Aix en Provence.

En 1944 son frère cadet, Jean-Rémi, résistant, est exécuté par la Gestapo.
Cette même année, il décide de se consacrer à la peinture ; elle sera d'emblée abstraite, dans des tons de noir et blanc.
En 1948-1949, il rencontre sa future femme, Caroline Garabedian, une violoniste américaine, la couleur surgit dans sa peinture.
Il participe pour la première fois au Salon des Réalités Nouvelles ; Uhde lui achète un tableau.
Il participe aussi à une exposition de groupe à la galerie Jeanne Bucher, avec Braque, Picasso, Klee, Lanskoy, de Staël, Vieira da Silva, Kandinsky.

La galerie Jeanne Bucher lui consacre une exposition personnelle en 1950 qui attire des peintres devenus célèbres tels Rothko, Soulages.
Il expose à New York à la galerie Sydney Janis qui confronte 15 peintres européens et 15 peintres américains tels Ernst, de Kooning, Pollock, Tobey. Jean-Michel Coulon séjourne de plusieurs mois à Amsterdam où il étudie les détails et la lumière des maitres hollandais.

Entre 1952-1955, Jean-Michel Couulon perd de son deuxième frère, Jean-François, pilote de chasse et un incendie de son atelier ; sa peinture redevient sombre.

À la fin des années 50 et durant les années 60, il voyage surtout aux Etats-Unis. New York le fascine. Sa peinture se structure et devient plus verticale, très probablement influencée par ces vues panoramiques et les gratte-ciel

Dans les années 70 il déménage à Bruxelles où il va habiter durant 30 ans. Il expose avec succès à la galerie Régence chez Vokaer qui soutient les peintres de la galerie Jeanne Bucher

La période des années 70 aux 90 est marquée par des tableaux de très petits formats avec des coloris vifs et gais qui montrent l'influence de ses voyages en Italie Jean-Michel Coulon décline ensuite toutes propositions d'expositions et reste toujours très secret quant à son oeuvre.
L'attache à son l'atelier est viscérale, il ne passe jamais plus de dix jours sans peindre. Il retourne à Paris en 2000, où il passe débute le collage et garde une dynamique créative étonnante.


À 80 ans, il retravaille d'anciennes toiles des années 50 et 60, notamment des grands formats, avec des morceaux de papier peints à la gouache, des déchirures de journaux ou demagazines. Il travaille jusqu'à ses derniers jours. Il décède en 2014 à l'âge de 94 ans à Paris