École des filles
Rencontres avec Ingrid Betancourt, Cédric Morgan et Marie Sizun
19.07 - 20.07.2014Été des 13 Dimanches
« La ligne Bleue », « Une femme simple » et « Un jour par la forêt »La ligne Bleue
Ingrid Betancourt raconte l'histoire de Julia, une jeune argentine qui s'engage dans la lutte contre la dictature des années 70 aux côtés des Montoneros, mouvement de libération armée.
Arrêtée, torturée : Julia parviendra-t-elle à sauver l'enfant qu'elle attend ?
Retrouvera-t-elle son compagnon, lui aussi capturé ?
Mais Julia possède un don tout aussi précieux qu'encombrant : elle voit l'avenir à travers des scènes, vues par le regard d'un autre. Cette faculté la charge d'interpréter chaque vision. Depuis son enfance, elle doit intervenir pour empêcher le déroulement d'évènements malheureux. Julia devra affronter de nouvelles tribulations lorsqu'à travers son « troisième il », elle aura la vision de ce que son propre destin lui réserve.
Roman d'aventure et d'espoir, « La Ligne bleue » est une fiction mais fait écho au destin de la franco-colombienne.
Après des études politiques à l'IEP-Paris, Ingrid Betancourt intègre deux ministères en Colombie, son pays d'origine. En tant que députée, elle créé son parti, Oxigeno Verde, puis est élue sénatrice en 1998 avec un résultat record dans l'histoire de la Colombie. En 2002, elle s'apprête à se présenter à l'élection présidentielle lorsqu'elle est enlevée par les Forces Armées révolutionnaires de Colombie. A sa libération en 2008, Ingrid Betancourt rejoint la France où elle décorée de la Légion d'Honneur. Après Même le silence a une fin aux Editions Folio, l'auteur publie son premier roman avec La Ligne bleue.
« Une femme simple » et « Un jour par la forêt »
Au début du 19e siècle, Jeanne Le Mithouard vit au Logeo, dans le golfe du Morbihan. C'est une force de la nature : sa taille, sa résistance effarent ceux qui la côtoient. Pour améliorer l'ordinaire, elle retape un vieux canot et se lance dans le transport des passagers, animaux et marchandises à travers le golfe du Morbihan. Son activité de batelière-passagère est un succès. A la voile, aux avirons, selon les vents et les courants, Jeanne assure par tous les temps le « service ». Elle sauve des vies et devient célèbre pour son courage.
Que peut cacher une vie toute de labeur et de dévouement ?
Quelle liberté personnelle pouvait se réserver une femme du peuple au 19ème siècle ?
Avec Une femme simple, Cédric Morgan imagine l'existence de Jeanne Le Mithouard et tente de ré-inventer sa vie. Ce roman dresse le portrait d'une femme singulière, attachante dans sa vie si humble, qui pourtant atteint une grandeur hors du commun. Par sa liberté intime face aux pesanteurs sociales et religieuses. Par sa capacité à savourer ces «moments d'être» où l'on se sent exister plus fort et y trouver son bonheur au milieu d'un quotidien pourtant rude et difficile. Une évocation qui prend sa vraie valeur aussi grâce au cadre dans lequel elle se déroule : cette terre de Bretagne où la mer est toujours présente et souveraine
Cédric Morgan, nom de plume de J-Y Quenouille, est diplômé de Sciences-Po Paris et licencié en droit et ès-lettres. Il a conduit une vie professionnelle dans la communication au sein de groupes industriels mondiaux et consacrait tout son temps personnel à l'écriture. Il a déjà publié six livres dont Le Bleu de la Mer ou Oublier l'orage aux Editions Phébus.
Marie Sizun raconte l'histoire de Sabine, onze ans, collégienne à la dérive. Face au rendez-vous entre sa mère, dont elle a honte, et son professeur de français, excédée par son attitude, « la petite » Sabine fugue et erre tout un jour dans Paris.
Que fuit-elle vraiment ? Va-t-elle retrouver sa place au lycée ?
Dans Paris, elle rencontre un couple d'Anglais, amoureux de littérature française. Grâce à eux, elle découvre les beautés de sa propre langue, des poèmes appris en classe à sa propre vocation d'artiste. Le hasard de cette rencontre lui révèle le trésor qu'elle porte en elle : Sabine est « devenue grande ».
Dans cet ouvrage, Marie Sizun nous offre le magnifique portrait d'une enfant solitaire, qui ne demande qu'à s'épanouir au monde.
Agrégée de lettres classiques, Marie Sizun devient professeur de littérature en France puis enseigne le français en Allemagne et en Belgique. Depuis sa retraite, elle se consacre à l'écriture sous le pseudonyme d'un cap breton, en souvenir d'heureuses vacances. Marie Sizun a remporté le Grand Prix des lectrices Elle et le Prix du Télégramme en 2008 pour en 2008 pour La femme de l'Allemand, publié aux Editions Arléa ainsi que le Prix des Bibliothèques pour tous en 2013 pour Un léger déplacement.