École des filles


Rencontre avec Jean Huitorel et Alain Quillévéré

Rencontre avec Jean Huitorel et Alain Quillévéré

31.05.2014

Été des 13 Dimanches

« Le combat continue »

« Vous allez être certainement surpris de me savoir ici ».
C'est par ces mots qu'Alfred Bihan informe sa famille de son incarcération à la maison d'arrêt de Saint­Brieuc en 1943. Lui, le fils attentionné, l'ancien séminariste, le soldat médaillé, le cheminot de Bois­Colombes, jeté en prison comme un dangereux malfaiteur ! Son crime ? Avoir refusé de travailler en Allemagne, avoir tenté de partir en Angleterre pour reprendre la lutte contre l'occupant.
Alain Quillévéré nous livre la mémoire retrouvée d'Alfred Bihan, un parcours qui nous rappelle qu'il n'est pas besoin d'être un homme exceptionnel pour faire des choix courageux.

Dans un récit savoureux, Jean Huitorel nous livre une foule de souvenirs sur sa scolarité au lycée de Brest, ses courses de pardons, son engagement dans la 1ère Division française libre (campagne d'Italie, débarquement de Provence, campagne des Vosges et d'Alsace), sur sa carrière d'entraîneur et d'éducateur sportif.

 

Jean HUITOREL
Passionné de sport dès son plus jeune âge, Jean Huitorel, né en 1920, est connu pour son investissement en tant que professeur d'éducation physique à l'École normale de Rennes et en tant qu'entraîneur du Stade Rennais. Respectueux de ses élèves et de ses athlètes, il inculqua à tous des valeurs humanistes et républicaines, valeurs qu'il défendit également pendant la Seconde Guerre mondiale. Jean Huitorel vit aujourd'hui à Poullaouen, toujours aussi passionné de sport et toujours aussi attentif aux valeurs de laïcité et de liberté.

Alain QUILLÉVÉRÉ
Directeur d'une école à Argenteuil, Alain Quillévéré a renoué avec les bancs de l'université à 37 ans, le temps d'obtenir une licence d'histoire. Des documents retrouvés par hasard dans une boîte à chaussures l'engagent dans une thèse. En décembre 2005, Alain Quillévéré passe, avec succès, sa soutenance à l'Université de Paris I Panthéon­Sorbonne. Son directeur, Denis Peschanski, lui suggère de publier son travail, ce qui donne naissance au livre Mémoire retrouvée.