École des filles

La parole des puissants

[...] les décideurs, et, notamment, les patrons, les grands, Hervé Hamon les a rencontrés, patrons du CAC 40 ou patrons du secteur public, banquiers ou entrepreneurs. À tous, il a demandé si leur pouvoir est réel, s'il est légitime, ce qui les fait jouir, ce qui les inquiète, comment ils gèrent leur personnel, ce qu'ils font de leur argent, quels rapports ils entretiennent avec les gouvernants, avec les médias. Et, comme le pouvoir économique et le pouvoir politique s'interpénètrent - via les grandes écoles et les grands corps -, comme le pouvoir est terriblement endogame, l'auteur s'est ensuite tourné vers d'autres décideurs, de maires de grandes villes, des Premiers ministres. De Franck Riboud à Jean-Louis Beffa, de Louis Gallois à Alain Juppé, de Bernard Kouchner à Michel Rocard, de Nicole Notat à Bertrand Delanoë ou Matthieu Pigasse, voici leurs réponses, leurs justifications, leurs codes.

"C'est un genre. Un genre que les journalistes n'osent plus se donner. On se prendrait à le regretter, emporté par le nouvel essai d'Hervé Hamon. Le charme d'un ton dégagé, d'une enquête qui ne revendique ni l'exhaustivité ni le fameux échantillon représentatif... Au fond, c'est la rivalité qui irrigue tout le livre : qui se confronte au réel? Où gît le pouvoir qui a de l'incidence sur la vie, sur nos vies? A Matignon? A la Défense? A moins - car c'est la question en creux - que ce ne soit dans les livres..."
Julie Clarini, Le Monde, 26 avril 2013

D'abord auteur de grandes enquêtes (Tant qu'il y aura des profs, Génération, avec Patrick Rotman, ou Nos médecins et Tant qu'il y aura des élèves, en solo), Hervé Hamon s'est ensuite tourné vers des récits plus personnels et littéraires (Besoin de mer, Toute la mer va vers la ville) ou vers le roman (Paquebot).