École des filles

Bernard Rigaud

"Quand résister est synonyme d'exister"

L'existant est un résistant : on résiste parce qu'on existe. La peinture de Lucian Freud et de Francis Bacon en est une illustration. Emmanuel Levinas et Emmanuel Falque ont fait du « plein de la résistance » le ressort même de toute pensée. Le verbe « résister » peut se décliner selon de multiples façons, entraînant une nouvelle définition de la notion de « phénomène » : « non plus ce qui se manifeste ou apparaît comme tel, mais ce qui résiste, s'oppose, retient, ou tout simplement « insiste ». Il est donc question d'une forme d'endurance, de persistance, de patience et finalement de résistance. Le vréel s'oppose à nous et la pensée doit se confronter au tragique en « résistant ». Penser l'impensable, concevoir l'inconcevable, sans méconnaître, comme le fait l'impatience, la résistance même des êtres et des choses.

Baldine Saint-Girons

"Pour une philosophie du sublime"

L'éducation au sublime, centrale dans la pensée grecque, exprime l'exigence de participer de manière pleine et active à une aventure qui concerne l'individu au plus intime de lui-même et dans son rapport à la cité. Longin, auteur du Ier siècle après J.-C. qui écrivit le Peri hupsous, premier véritable traité du sublime, allait jusqu'à dire que les hommes  supérieurs  avaient plus de défauts que les autres, parce qu'ils manquaient de minutie ; il fallait en tenir compte en développant une critique  fondée  non sur la chasse aux erreurs, mais sur la reconnaissance des splendeurs.
Que signifie alors le transfert de la pédagogie  à l'esthétique ? Le sublime est-il seulement une catégorie de l'esthétique ou bien déborde-t-il la sphère de l'esthétique pour concerner l'anthropologie ou, plus encore, l'anthropogenèse et la politogenèse ?

À partir de 15 h

Réservation, ici.

25, rue du Pouly, Huelgoat, 29690