Exposition

Michel Carrade appartient au groupe dit de la seconde École de Paris, en tant que représentant majeur de l’Abstraction lyrique en France. D’abord professeur d’enseignement artistique à l’Ecole alsacienne puis à la École Nationale des Beaux-Arts en section architecture, Michel Carrade entretient, dès le début des années 50, de profondes amitiés avec le milieu intellectuel parisien : Claude Parent, Paul Virilio, Gérald Gassiot-Talabot, Pierre Cabanne, Jean Grenier, Charles Juliet, César, Deyrolle, Tal Coat... En 1963, Michel Carrade entre à la Galerie Jeanne Bucher sur invitation de son directeur d’alors, Jean-François Jaeger. Il y fait une première exposition monographique qui s’avère particulièrement prometteuse. Deux ans plus tard, la même galerie convient d’une exposition personnelle au Canada, à Montréal. Les toiles Nappes d’espace présentées annoncent un tournant décisif dans son oeuvre.

Son travail s’oriente vers une recherche autour de lumière et de l’équilibre exact de couleurs mises en tension. Il abandonne alors les concepts de l’abstraction lyrique pour l’énergie des formes épurées. En 1989, il déménage avec son épouse dans leur maison du Sud-Ouest, dessinée par son ami Claude Parent. Les années qui suivent seront celles d’un intense travail solitaire (dessins, gouaches, gravures, pochoirs, aquarelles, peintures) sur sa colline dans la campagne tarnaise. En 2000, il expose à New York, au Bateau Fou de Roseline Koener. En 2014, il présente des oeuvres à la Biennale de Venise d’Architecture, dans l’espace dédiée au travail de Claude Parent. Plus récemment, en 2018, les Abattoirs de Toulouse lui ont rendu hommage dans une exposition collective intitulée : L’art de la Couleur.