Jeanne Coppel, Matthieu Dorval, Loic Le Groumellec, Wei Ligang, Paul-Auguste Masui, Léon Zack

Quel temps fait-il?

du 22 Juin au 22 Juin 2013

École des filles

Un climat d'oeuvres d'art modernes et contemporaines

Pour sa cinquième saison, l'École des filles, cet espace d'art exceptionnel, perché au-dessus du chaos du Huelgoat, tout en perpétuant l'histoire d'un lieu unique, s'inscrit dans le temps. Le temps des découvertes, de la musique, des éléments, des vanités, des cerises... Dans la cour de l'École des filles se rencontrent des personnalités déjà illustres ou encore méconnues. Dans les salles, dialoguent des oeuvres modernes et contemporaines, d'artistes reconnus et d'autres émergents. Point de début ni de fin : « 1, 2, 3 ... soleil ! »


À travers près de 400 oeuvres modernes et contemporaines, cette exposition interroge les différents temps de la vie :


Temps des femmes

En tant que sujet favori de l'histoire de l'Art depuis l'Antiquité, la femme a considérablement évolué dans les espaces et dans le temps ; si bien que l'on peut lire lhistoire de son émancipation dans l'histoire de ses représentations. Des nus esquissés de Paul-Auguste Masui aux silhouettes de Colette Deblé, des toiles africanistes aux gisantes de Claire de Lavallée, « tableau de chasse » rendant hommage aux 200 millions de femmes manquantes dans le monde, un pas est franchi : celui des femmes artistes qui s'approprient leur image et prennent en charge leur représentation.


Temps des animaux

Lié à la nature et frayant avec l'homme, l'animal se trouve pris entre deux pôles dans nos représentations, entre ces deux dimensions. Il peut être prétexte aussi bien au portrait qu'à la peinture de paysage, à l'abstraction colorée ou à ma mise en abyme de notre propre animalité.


Temps des éléments


Rien de plus éloigné de notre temps humain que le temps des éléments dont les mouvements, les éruptions et les sédimentations déploient sur des milliers d'années leur spectacle hors du commun. Vivre parmi ces forces au temps long, qui nous précèdent et nous dépassent, inspire les artistes : l'acte créateur transforme la matière pour comprendre son état brut.


Temps de la musique


La matière imitant l'harmonie, le temps inspirant l'espace, les surprises affleurent toujours dans les rencontres entre deux arts aussi opposés dans leur forme mais aussi proches dans leurs inspirations. La synesthésie lyrique des toiles de Vonnick Caroff est à l'écoute des couleurs et des formes, qu'elle nous donne à voir d'une nouvelle façon.


Salle d'attente


Elles sont des pauses contraintes dans le fil de nos vies, des passages obligés où, immobiles enfin, nous nous retrouvons seuls face à nous-mêmes. Les salles d'attente, quand elles ne sont pas encombrées de magazines divers, sont les lieux de l'expérience pascalienne, du retour sur soi et sur la trame de l'existence. Les oeuvres de Valérie Guillet sont des invitations à ce retour sur nous-mêmes, sur l'inéluctabilité du temps qui passe, ponctué de souvenirs à moitié chimériques.


Temps de la botanique


Science des heures et des saisons, la botanique a la beauté patiente. L'art y puise de nouvelles manières de concevoir sa propre élaboration, son rythme créatif et sa nécessaire maturation.


100 ans de stèles


Victor Segalen s'est interrogé sur la relation étroite qui existe entre la peinture, la calligraphie et la poésie. En 1913 il se fait accompagner d'un estampeur professionnel qui réalisera tout au long de son périple chinois des estampages de stèles. Pour commémorer les 100 ans de ces réalisations, Françoise Livinec a invité quatre artiste contemporains: Yang Xiaojian, Wei Ligang, Loïc Le Groumellec et Matthieu Dorval. Afin de rendre hommage à Victor Segalen, ils déploieront toutes les possibilités de la calligraphie contemporaine.


 Temps des vanités


Les meilleurs choses ont une fin. La dernière salle de l'exposition se devait de nous rappeler la marche de notre propre temporalité, tout en l'interrogeant à son tour. L'art a toujours tenté de saisir la mort. Au milieu des danses macabres médiévales de l'église de Kermaria, les oeuvres contemporaines répondent aux oeuvres du passé, laissant dialoguer librement les vivants et les morts, partageant leurs expériences et leurs imaginaires.