Exposition
Bang Hai Ja, Won Sou-Yeol, Kim Tae Ho
Rythmes
La Galerie Matignon met en avant les oeuvres de trois artistes historiques coréens, Bang Hai Ja, Kim Tae Ho et Won Sou Yeol, qui ont, chacun, cherché à dépasser les contraintes de la matière.
Travaillant avec le papier traditionnel hanji, la surface de la toile et le rythme interne de la peinture, ils sont à l'origine d'oeuvres puissantes, reconnues et appréciées par les institutions muséales et les collectionneurs du monde entier.
Née en 1937, Bang Hai Ja vit et travaille à Paris et Séoul. Installée en France depuis 1961, elle fait partie de la première génération de peintres abstraits coréens. Elle découvre ses racines à l'extérieur de son pays et les intègre à son oeuvre. L'Orient et l'Occident sont reliés dans l'utilisation des matériaux qu'elle expérimente : les papiers coréens, la terre ocre de Provence, des pigments naturels. Bang Hai Ja cherche à capter l'énergie lumineuse du cosmos « l'énergie qui émane de l'acte de peindre est un véritable souffle qui donne la force de l'âme à celui qui regarde ».
Née en 1948 à Chejudo en Corée, Won Sou Yeol est installée en France depuis 1984. Elle est diplômée de l'École nationale Supérieure d'Arts de Paris-Cergy. De nombreux critiques d'art, comme Michel Nuridsany, s'intéressent la considérent comme une représentante majeure de l'abstraction coréenne. Ses oeuvres ont été exposées en 2015-2016 au Musée Cernuschi lors de l'exposition « Séoul ? Paris ? Séoul », en lien avec l'année de la Corée en France. Le musée a décidé d'enrichir ses collections avec deux oeuvres monumentales de l'artiste.
Kim Tae Ho, né en 1947, à Busan, après avoir été l'assistant de Hang Chong Hyun, poursuit les explorations menées par le mouvement Dansaekhwa. Etant le plus jeune de ce mouvement, il se démarque de la monotonie du monochrome par une polychromie audacieuse et un rythme nouveau donné à la matière. Le Busan Art Museum lui a, donc, consacré une importante rétrospective en 2015.