Biographie


Georges Hanna Sabbagh

(1887, Alexandrie -1951)

Né en 1887 à Alexandrie, Georges Sabbagh grandit au Caire. Il arrive à paris en 1906 pour y suivre des études de Droit qu'il abandonne très vite pour se consacrer à la peinture et rejoint en 1910 l'Académie Ranson où il est l'élève de Maurice Denis et de Paul Sérusier. Il fait connaissance de Perros-Guirec en 1916 après son mariage avec Agnès Humbert, il fréquentera cette région jusqu'en 1936. Ce peintre égyptien découvre la peinture d'avant-garde auprès de ses amis Yves Alix, Conrad Kickert, Henri de Waroquier, Jules-Emile Zingg. Il assimile l'expérience des Nabis, des Fauves et des Cubistes dans son atelier de La Clarté à Ploumanac'h. Ses deux thèmes principaux sont sa famille et la Bretagne puis ensuite l'Egypte où il se fixe à partir de 1936. Sabbagh brosse des portraits où la psychologie prend le pas sur la réalité physique, ses portraits cubisants aux teintes sombres et ses baigneuses sculpturales aux formes opulentes sont caractéristiques de son art.

La Bretagne lui fait découvrir sa voie : « c'est encore là qu'est le vrai repos » dit-il volontiers. Sa peinture est à l'image du sol granitique : grave, volontaire, robuste, tourmentée. Il peint des toiles bien en pâte, à grandes touches en diagonales, vision personnelle d'un pays qu'il a fait sien.

Influencé par l'intimisme de Maurice Denis et les nus amples de Félix Vallotton, Sabbagh construit ses maternités et ses nus puissamment avec un solide métier qui rend le sujet monumental. Georges Hanna Sabbagh fut marqué par le cubisme avant d'évoluer dans l'entre-deux-guerres vers un réalisme expressionniste à la palette contrastée. Ses origines orientales se révèlent à travers l'effet décoratif des compositions de ses paysages, de ses nus et de ses natures mortes.

Ce « Cubisme breton » issu du riche terreau des étés à Ploumanac'h dans les années 1908-1920 se nourrit de l'esprit décoratif des Nabis auquel s'ajoute la nouveauté cubiste puis suit l'Expressionnisme qui s'épanouit dans les années 1930 avec sa puissance d'évocation et son réalisme exacerbé.

Aller du particulier au général pour exprimer l'essentiel, regarder la nature et peindre des paysages « états d'âme », chercher l'esprit derrière le sujet, telles sont les préoccupations des artistes de cette génération d'entre-deux-guerres un peu oubliée et redécouverte depuis quelques temps.

En 1927 c'est la consécration avec l'Allégorie du Bain. Sabbagh débute alors en Égypte des missions en Égypte pour le compte du secrétariat d'État aux Beaux-Arts. Son retour à ses racines eut des conséquences sur l'Œuvre de Sabbagh. Il se mit à peindre des portraits où la psychologie dépasse la réalité physique, s'éloignant des courants artistiques cubiste, fauve et nabis qu'il avait auparavant expérimentés, pour le mener vers un style plus personnel.

 

Collections publiques (sélection)

Mathaf : Musée arabe d'art moderne, Doha

Musée national d'art moderne – Centre Pompidou, Paris

Musée des Beaux-Arts, Grenoble

Nederlands Letterkundig Museum, La Haye

Musée d'art moderne, Rio de Janeiro

Musée d'art moderne, Le Caire

Musée d'art moderne André-Malraux, Le Havre

Musée des Années Trente, Boulogne-Billancourt

Musée de la Princerie, Verdun

Musée départemental de l'Oise, Beauvais

Musée départemental Maurice-Denis, Saint-Germain-en-Laye

 

Bibliographie (sélection)

Jean Sabbagh, Georges Sabbagh, Paris, Beauchesne, 1981

Georges Sabbagh et ses amis peintres de la Bretagne, Perros-Guirec, 1988

Histoire des Orientaux de France au XXe siècle, Paris, Ellipses, 2003

Le Corps découvert, cat. d'expo., Institut du Monde Arabe, Paris, 2012

Modernités plurielles, cat. d'expo., Centre Pompidou, Paris, 2013


Sélection d'expositions


 

Menart Fair, Bruxelles, Galerie Françoise Livinec, 2023




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